DPE interdiction de louer

Les dates et changements importants à retenir liés au diagnostic de performance énergétique (DPE)

Les échéances pour les locations immobilières en lien avec la réglementation énergétique deviennent un enjeu majeur pour les propriétaires et les locataires en France. En effet, avec la mise en place progressive de nouvelles normes en matière de performance énergétique, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est au cœur des préoccupations. Ce diagnostic, qui classe les logements sur une échelle allant de A (très performant) à G (très énergivore), est devenu un indicateur clé pour évaluer la qualité énergétique des bâtiments. Les propriétaires bailleurs sont désormais contraints de suivre de près les échéances imposées par la législation sous peine de ne plus pouvoir mettre en location leurs biens. Quelles sont les dates importantes  à retenir?

La réforme du DPE : un durcissement des exigences

La réforme du DPE, effective depuis le 1er juillet 2021, a modifié en profondeur les modalités de calcul et de présentation de ce diagnostic. Désormais, il repose sur des données plus fiables, et est plus lisible pour les locataires et acheteurs potentiels. Mais surtout, ce nouvel outil renforce les obligations des propriétaires en matière de rénovation énergétique. En effet, les logements mal notés, en particulier ceux classés F et G, sont progressivement exclus du marché locatif.

L’objectif de cette réforme est clair : inciter les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique de leurs biens. À travers ces mesures, l’État entend lutter contre les « passoires thermiques », ces logements très énergivores qui représentent un gouffre pour les ménages en termes de facture énergétique, et qui sont responsables d’une part significative des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur résidentiel.

Le calendrier des échéances à respecter

Le durcissement des règles pour les logements en location se décline en plusieurs étapes, avec des dates clés à retenir :

À partir du 1er janvier 2023 : les logements classés G ne peuvent plus être proposés à la location si leur consommation d’énergie dépasse 450 kWh/m²/an. Il s’agit de la première étape du processus de sortie progressive des logements énergivores du marché locatif.

À partir du 1er janvier 2025 : tous les logements classés G, sans distinction de niveau de consommation, seront interdits à la location. Les propriétaires bailleurs de ces biens devront impérativement entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer la note du DPE, sous peine de ne plus pouvoir louer leurs biens.

À partir du 1er janvier 2028 : ce sera au tour des logements classés F d’être interdits à la location. Là encore, les propriétaires auront quelques années pour effectuer les travaux nécessaires afin de passer à une catégorie énergétique supérieure.

À partir du 1er janvier 2034 : les logements classés E devront, eux aussi, être mis en conformité, sous peine d’exclusion du marché locatif.

Les travaux de rénovation énergétique : une obligation pour les propriétaires

Face à ces échéances, les propriétaires n’auront d’autre choix que de se lancer dans des travaux de rénovation énergétique. L’amélioration de la performance énergétique d’un logement passe par diverses interventions, telles que l’isolation des combles, des murs ou des planchers, le remplacement des systèmes de chauffage vétustes, ou encore l’installation de fenêtres à double vitrage.

Cependant, ces travaux représentent souvent un investissement conséquent. Pour inciter les propriétaires à agir, plusieurs dispositifs d’aides financières ont été mis en place. On peut notamment citer :

  • MaPrimeRénov’ : une aide accessible à tous les propriétaires pour financer des travaux de rénovation énergétique, dont le montant varie en fonction des revenus du ménage et de la nature des travaux.
  • Les certificats d’économies d’énergie (CEE) : un dispositif qui oblige les fournisseurs d’énergie à inciter les particuliers à réaliser des économies d’énergie, en leur offrant des primes ou des subventions pour financer les travaux.
  • L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt sans intérêts pour financer les travaux de rénovation énergétique, accessible sous certaines conditions.

Ces aides permettent d’alléger le coût des travaux, mais elles ne suffisent pas toujours à compenser l’ampleur des investissements nécessaires, notamment pour les logements les plus énergivores.

Quelles conséquences pour les propriétaires et les locataires ?

Le renforcement des obligations en matière de DPE et la montée en puissance des normes énergétiques auront un impact considérable sur le marché locatif. D’une part, les propriétaires qui ne peuvent ou ne veulent pas réaliser les travaux risquent de voir la valeur de leur bien diminuer, voire de ne plus pouvoir le louer. D’autre part, les locataires devraient à terme bénéficier de logements plus confortables et moins énergivores, ce qui se traduira par des factures énergétiques réduites.

Cependant, ces réformes pourraient également conduire à une raréfaction de l’offre de logements à louer, en particulier dans les zones où le parc immobilier est ancien et difficile à rénover. Cela pourrait entraîner une hausse des loyers, surtout pour les logements bien notés au DPE, qui deviendront plus attractifs.

Les échéances à venir pour les locations immobilières en fonction du DPE imposent une véritable course contre la montre aux propriétaires. Face à ces obligations croissantes, il est impératif d’anticiper les travaux de rénovation et de se renseigner sur les aides disponibles. Dans les années à venir, le DPE jouera un rôle central dans la dynamique du marché immobilier, influençant non seulement les transactions mais aussi les rapports locatifs, dans un contexte de transition énergétique qui se veut de plus en plus pressant.